#CADASIL #FatigueChronique #VendrediSoir #DormirTôt #AutoDérision #humour

Écoutez-moi ben : j'ai beau avoir la joie de vivre d'une bibitte à sucre qui vient de gagner le gros lot au 6/49, avec le sourire plus bright qu'une strip de néon dans la Petite Italie, mon état là avec la CADASIL, c'est comme le BIXI qui te lâche sur la côte de l'Oratoire un 15 août. Tsé, le genre de maladie qui te dit: «T'as l'air cute de vouloir faire des plans, mais hold my beer... pis mon corps aussi, parce qu'il suit pu pantoute!»

Ma tête, elle, est toujours sur le 300 km/h, pleine d'idées débiles –comme ouvrir un food truck de poutine végane-sans-gluten-avec-du-canard dans le Mile-End, ou écrire le prochain best-seller qui va faire pleurer même les hipsters du Plateau. Sauf que mon corps, lui, il est rendu sur le mode «tortue en lendemain de brosse» ou, pire, «mannequin de cire chez Simons».
C'est simple, c'est un breakup constant entre mon cerveau surexcité pis mon système moteur. Ma tête est en train de planifier une virée de party au Piknic Électronik, pis mon corps me chuchote: «Veux-tu ben te calmer le pompon, Ginette, pis va t'asseoir à place. On a déjà le compte de pas-grand-chose pour la journée.»
Fait que, oui, je suis toujours super contente d'être contente de ma vie –je vais pas me plaindre en larmes comme si j'avais perdu mon abonnement mensuel à la STM– mais la CADASIL me scrap le fun plus vite que la Ville de Montréal patch un nid-de-poule. Faut croire que le road trip intérieur, on va le faire en slow motion.
Anyway, on lâche pas la patate, mais mettons que ma vibe de «conquérir le monde» est souvent ralentie par ma vibe de «j'ai le goût d'un dodo de deux jours». Santé! (Avec un café, parce qu'il faut ben de quoi pour booster la machine.)

Et c'est là qu'on conclut, mes amis, avec la morale de cette fabuleuse histoire: après toute cette envolée philosophique et ces projets farfelus qui resteront dans ma tête, c'est l'heure de la grosse déprime!

Un vendredi soir, c'est censé être synonyme de terrasses, de drinks pas mal trop chers sur la Main, pis de tentatives ratées de se faire crosser à l'Usine C. Mais moi? Moi, c'est direction la doudou!

Fait que, oui, pour faire honneur à mon corps qui a l'air d'avoir 1000 ans (mais l'esprit d'une ado de 15 ans, chanceux!), je déclare officiellement ce vendredi soir: vendredi de vieillesse!

Je vais me pogner un bon vieux documentaire avec les chéris, une tisane à la camomille –parce qu'on est rendu là– pis j'te garantis que je vais être au lit avant les enfants du voisin.
«Good night, gang!» ...dit la rockstar de la fatigue,

moé!