2025-10-04 09:40:20
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Adele vous dit bye-bye!
Adèle traînait la charge symbolique et absurde de sa semaine entière sur son dos. Il était 21\text{h}07, et tout ce que l'âme épuisée réclamait, c'était le silence de mort, le noir total, et la reddition totale sous sa couverte douillette. C'était vendredi soir, l'apogée de l'agitation sociale et l'unique moment où le repos était légitime, et elle ne voulait que dormir.
La Mission «Dodo» a démarré avec un effort herculéen. Adèle s'est redressée doucement, très doucement, comme un vieux pick-up des années 80 qui hésite à démarrer après l'hiver. Le but: atteindre la chambre à coucher. Distance critique: huit pas et un virage périlleux.
Au moment où elle franchissait, en slow motion, la zone dangereuse devant le buffet, une ombre rapide a traversé ses pieds. «Non. Pas ce soir», a-t-elle murmuré, une prière à peine audible, sans ralentir son pas de zombie.
Le minuscule Gucci le chiweenie, cet hybride adorable et insupportable, ignorait poliment la notion de fatigue humaine. Il tissait des huit sophistiqués autour des chevilles d'Adèle, sa queue de cochon frétillant, insistant pour un «Jeu de la Course-Poursuite-Absurde-à-2\text{h} du matin» ou, plus prosaïquement, des croquettes.
Adèle a atteint enfin son sanctuaire. Elle s'est glissée sous la couette. Ah, le paradis, quel cliché. Les draps frais étaient un calmant chimique pour son cœur assailli par les courriels et les réunions. Elle a fermé les yeux. Victoire? Non.
Un «Jappe!» strident et perçant a retenti juste à côté d'elle, sur la table de nuit. Gucci avait violé les défenses. Il fixait Adèle avec l'air de dire: «L'ennui est un péché! La nuit est faite pour le chaos organisé, pas pour la léthargie!»
Adèle a grogné: «Non, Gucci. C'est l'heure du dodo. Les adultes dorment la nuit.» Le chiweenie a répliqué par un autre jappement, cette fois-ci, un chef-d'œuvre de mélodrame canin. Le message était d'une clarté insolente: «Nourriture. Immédiatement.»
Elle a soupiré, la défaite cuisant dans son cœur et la victoire dans les quatre petites pattes du chien. La Mission «Dodo» était mise sur pause. Le petit Gucci était un négociateur redoutable et Adèle, elle, était beaucoup trop fatiguée pour avoir raison.
Le bol fut rempli. Gucci a mangé avec une satisfaction outrageusement bruyante, émettant des bruits de mastication amplifiés, histoire de s'assurer qu'Adèle percevait bien l'ampleur de son triomphe alimentaire. Elle l'a fixé deux secondes, puis est retournée à sa tâche.
Finalement, Adèle s'est étendue de nouveau. Gucci, l'abdomen désormais distendu par la victoire, a sauté silencieusement sur le lit et s'est roulé en petite motte au pied de la couette. Le silence, l'improbable silence, s'est installé. Vendredi soir avait gagné, mais le dodo aussi. Pour l'instant.
La Mission «Dodo» a démarré avec un effort herculéen. Adèle s'est redressée doucement, très doucement, comme un vieux pick-up des années 80 qui hésite à démarrer après l'hiver. Le but: atteindre la chambre à coucher. Distance critique: huit pas et un virage périlleux.
Au moment où elle franchissait, en slow motion, la zone dangereuse devant le buffet, une ombre rapide a traversé ses pieds. «Non. Pas ce soir», a-t-elle murmuré, une prière à peine audible, sans ralentir son pas de zombie.
Le minuscule Gucci le chiweenie, cet hybride adorable et insupportable, ignorait poliment la notion de fatigue humaine. Il tissait des huit sophistiqués autour des chevilles d'Adèle, sa queue de cochon frétillant, insistant pour un «Jeu de la Course-Poursuite-Absurde-à-2\text{h} du matin» ou, plus prosaïquement, des croquettes.
Adèle a atteint enfin son sanctuaire. Elle s'est glissée sous la couette. Ah, le paradis, quel cliché. Les draps frais étaient un calmant chimique pour son cœur assailli par les courriels et les réunions. Elle a fermé les yeux. Victoire? Non.
Un «Jappe!» strident et perçant a retenti juste à côté d'elle, sur la table de nuit. Gucci avait violé les défenses. Il fixait Adèle avec l'air de dire: «L'ennui est un péché! La nuit est faite pour le chaos organisé, pas pour la léthargie!»
Adèle a grogné: «Non, Gucci. C'est l'heure du dodo. Les adultes dorment la nuit.» Le chiweenie a répliqué par un autre jappement, cette fois-ci, un chef-d'œuvre de mélodrame canin. Le message était d'une clarté insolente: «Nourriture. Immédiatement.»
Elle a soupiré, la défaite cuisant dans son cœur et la victoire dans les quatre petites pattes du chien. La Mission «Dodo» était mise sur pause. Le petit Gucci était un négociateur redoutable et Adèle, elle, était beaucoup trop fatiguée pour avoir raison.
Le bol fut rempli. Gucci a mangé avec une satisfaction outrageusement bruyante, émettant des bruits de mastication amplifiés, histoire de s'assurer qu'Adèle percevait bien l'ampleur de son triomphe alimentaire. Elle l'a fixé deux secondes, puis est retournée à sa tâche.
Finalement, Adèle s'est étendue de nouveau. Gucci, l'abdomen désormais distendu par la victoire, a sauté silencieusement sur le lit et s'est roulé en petite motte au pied de la couette. Le silence, l'improbable silence, s'est installé. Vendredi soir avait gagné, mais le dodo aussi. Pour l'instant.
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