Stop Killing Games

À tous les Européens qui lisez ceci...

Une pétition est présentement en cours par chez vous afin de récolter un million de signatures.

Le sujet? La vente de jeux vidéo. L'industrie est en train de prendre une fâcheuse tendance où les entreprises se permettent de couper l'accès à un jeu proprement/légalement acheté par ses joueurs une fois qu'ils ont empoché tous les revenus, bien sûr. Si vous vous souvenez, à l'époque, lorsqu'on achetait un jeu: on achetait un jeu. Il n'y avait pas d'astérisques. Si jamais on voulait y rejouer une dizaine d'années plus tard, on branchait la console (si elle fonctionnait encore!), et on y rejouait. Rien de compliqué.

Mais aujourd'hui, ce n'est plus nécessairement le cas. Plusieurs jeux utilisent des fonctions anti-piratages, par exemple, qui nécessitent un serveur fonctionnel. Ainsi, même s'il s'agit d'un jeu solo, le jour où ce serveur ne fonctionnera plus, le jeu suivra et ne pourra plus être joué. Même si le joueur a payé. Un exemple parmi tant d'autres: dans ses clauses contractuelles, Blizzard se donne le droit de fermer l'accès à un joueur, avec (ou sans!!) raisons.

Cette question, quant à moi, va au-delà du monde du jeu vidéo: elle est plutôt reliée à la question du droit du consommateur. Lorsque quelqu'un achète quelque chose, il est en droit de savoir ce qu'il achète: si c'est un produit, il lui appartient, et si c'est un service, il est en droit de savoir à quel moment le service s'arrêtera. Ce qui n'est pas le cas avec la tendance actuelle.

Il ne reste plus beaucoup de jours pour compléter la pétition, et elle est présentement à 73%. Ça monte vite, mais pas assez.

Si jamais vous êtes dans l'Union Européenne et que vous aussi, vous vous dites que ça ne fait pas de sens, je vous invite à signer! Je ne peux pas le faire de mon côté de l'Atlantique, mais qui sait: vous pourriez partir une vague!

Signer ici: stopkillinggames.com/

Merci,

Excellente Journée nationale des Patriotes à tous!

D'ailleurs, je prends l'occasion pour raconter une petite anecdote... Il y a longtemps, à l'époque où j'étais encore sur Facebook, on m'avait reproché d'avoir écrit la phrase ci-haut. Apparemment, j'aurais été du mauvais côté de l'histoire. Je ne détaillerai pas le long argumentaire qui m'avait été envoyé, mais en résumé, célébrer les Patriotes ne devrait pas être bien vu, car «Papineau avait nuit à la cause des femmes relativement à leur droit de vote». Un peu une version «réseaux sociaux» servie à l'avance de cet article passé, maintenant que j'y pense.

ledevoir.com/opinion/libre-opi…

Ma position ressemble davantage à celle du commentaire laissé par Gilbert Turp sur ce même article. Mais évidemment, les débats argumentaires sur Facebook sont ce qu'ils sont, et resteront ce qu'ils sont: du néant. J'en suis même rendu au point où je vois plusieurs débats argumentaires comme étant cela, en fait: du néant. Ces temps-ci, les gens débattent davantage pour impressionner ceux qui ne connaissent pas le sujet que pour en venir à une conclusion validée et réfléchie. C'est pourquoi on préfèrera salir les adversaires en leur disant qu'ils sont contre les femmes / les pauvres / les enfants / les Américains (ou simplement ne pas leur permettre de parler, encore mieux!).

On ne doit pas s'étonner ensuite qu'une partie de la population ne se sente plus entendue et décide de tomber dans les extrêmes...

... Bref, en cette Excellente Journée nationale des Patiotes, je nous souhaite de retenir cette capacité à ne pas tomber dans le «eux contre nous». En particulier avec ce qui se passe au niveau du journalisme, au sud. Et sur nos propres réseaux sociaux.

Ludger Duvernay serait sûrement d'accord. 😏