Madame Carey, la femme qui a ouvert un cinéma avant la construction d’une église catholique à Rouyn-Noranda

En 1925, Christine Anna Marie Madaline De Courcy Cloirec, mieux connue sous le nom de Madame Carey, quitte Ottawa pour s’installer à Rouyn avec une idée en tête : ouvrir une salle de cinéma. Au grand bonheur des aventuriers qui squattent le camp minier. Selon le curé Albert Pelletier (1), Madame Carey veut tellement être la première à avoir un cinéma à Rouynville que la construction de l’édifice s’amorce durant l’hiver 1925, sans que les souches soient coupées au ras du sol. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’au dégel, le plancher de la salle, qui pouvait contenir jusqu’à 325 spectateurs, se mit à ressembler à des montagnes russes parce que le sol avait travaillé. C’est ainsi que naquit le Théâtre Régal situé au 406, rue Perreault (2).

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Après avoir survécu à l'aube sur le court avec le fils et l'ami qu’il entraînait avant son tournoi (où j’ai probablement dû simuler l'enthousiasme à 7 h 00), on va se téléporter au deuxième parc à l’autre bout de la ville. Là, je vais m’asseoir avec son père mon chéri assister à la séquence des cours de tennis que notre fils de bientôt 15 ans donne (9 h 00, 10:30 et midi).
J’aurai calissement le temps de remarquer la beauté des écureuils et d'envier les gens qui lisent un livre. J’aurai aussi le temps de me demander comment il est possible qu'un cours de tennis fasse autant de bruit et pourquoi personne n'a pensé à mettre un café décent près des terrains.

Le moment où les autres mangeront et se reposeront, nous, on entamera la partie logistique : direction Tennis 13 pour le fameux re-cordage. C'est l'équivalent sportif d'une visite chez le dentiste le dimanche. On a maintenant notre bobine de corde à 200$ pour que ça soit moins cher à chaque recordage qui se fait après 25 heures de jeu.
On va patienter. On va observer les raquettes redevenues prêtes avec un air de dédain blasé. On va entendre les conversations pointues sur la tension idéale du monofilament. On attendra. On attendra encore. Ce sera l'occasion de réfléchir sérieusement à notre prochaine vie, qui sera, idéalement, sans sport de raquette.

Une fois la raquette méticuleusement révisée et re-cordée (parce qu'on ne plaisante pas avec l'équipement du prodige), Xavier va faire sa ligue. Le chum et moi on va se trouver un petit café… souvent ce sera dans le Tennis 13! 🤣
Pis quand on se dira : enfin à la maison.
Le fils réalisera qu'il a besoin de nouvelles balles pour son cours de demain et que la sangle de son sac est brisée. « Vite, papa/maman ! On va à l'autre magasin de sport ! »
Parce que pourquoi avoir une fin de journée tranquille quand on peut avoir... plus de courses et plus de trafic ? Notre dimanche ne prendra fin que lorsque la dernière parcelle d'énergie aura été drainée.

On arrivera à la maison. Le canapé va m’appeler. Le café me supplier. Le chéri et moi on va s’apprêter à nous affaler lorsque...
Le Fils (avec un nouvel élan) :
« Maintenant que j'ai la raquette parfaite, j'ai besoin d'aller m'entraîner pour une heure. Papa, tu peux me lancer des balles ? Maman, veux-tu nous voir pratiquer? »

Éric va lancer des balles. Je ramasserai des balles. Je les lancerai au chum qui les relancera à Xavier pour qu’il améliore ses revers et ses services! Mon corps me hurlera d'arrêter vers 18:00 max.

Pis quand on sera en train de souper, Julien textera fiston : Un match de soccer improvisé ou du basket ? Il partira en vélo pis moi avec ma canne j’irai promener une deuxième fois Cucci! 🤣

Pis vers 21:00, Xav nous dira sûrement : « Oh ! J'ai un exposé pour demain sur la biologie des chauves-souris... pouvez-vous m’écoutez, s'il te plaît ? »

C’est ça les dimanches icitte… vous autres?

Je me lève, le soleil (ça soleille, comme on dit!) tape déjà dans les vitres. J'ai un besoin pressant de caféine pour démarrer le moteur, le cerveau encore un peu dans les patates. J'me prépare ma bonne grosse tasse, pis je m'installe, les deux pieds sur le plancher.
Pendant ce temps-là, dehors, c'est Gucci, mon demi chihuahua-saucisse, qui gère les affaires de la cour. Je le vois qui s'approche, solennel, du poteau qui est là pour compter tout ce qu'on prend comme jus à Hydro-Québec pour « s'électriciter » le bungalow. Et là, le petit coquin fait sa prière... il pisse sur le poteau de l'Hydro! C'est sa façon de dire : "Moi aussi, je contribue à l'infrastructure nationale, pis c'est moi le boss du territoire!"

Moi, ben, je suis là, bien au chaud, la tasse fumante, pis je trouve ça ben drôle. C'est le tableau parfait du week-end qui commence.

Alors, j'me suis dit : Tant qu'à faire le plein de caféine et à avoir le cœur léger, je vais aller voir mes amis virtuels et leur lancer la grande phrase du jour, celle qui donne le ton :
"Samedi-sez-vous!"

Prenez ça relaxe, pas comme fiston, ayez du fun, faites ce qui vous tente, pis crachez-vous pas dessus! Que ce soit de niaiser, de jardiner, ou juste de rien faire pantoute, faites-le à fond! C'est ça, le bonheur simple! Bon samedi à tout le monde!

Jusqu'à tantôt, j'avais l'impression de porter le flambeau de la performance intestinale avec mes magnifiques colites ulcéreuses – une vraie diva des douleurs de bédaine – doublées d'une cerise sur le gâteau sans gluten, la maladie cœliaque. J'étais pas mal le one-woman show de l'inflammation, tu comprends.
Mais faut croire que le destin trouvait que je ne faisais pas assez de place à la relève. Crisse.

Mon p'tit gars, mon adorable ado, y'a visiblement décidé de pas se contenter de mes modèles. Y'a choisi de pas faire la même affaire que sa mère, y'a décidé d'aller chercher la crème de la crème des MII, la maladie de Crohn !

Faut que j'avoue que j'suis impressionnée par son flair pour la nouveauté. Franchement, pourquoi se contenter d'un type d'inflammation quand tu peux en explorer un autre, qui peut toucher l'intégralité du tube digestif ? C'est de l'ambition pure, ça.
Alors, pour ceux qui se demandent c'qu'on fait les fins de semaine, inquiétez-vous pas : on s'ennuie jamais. On est maintenant une troupe de cirque spécialisée dans la gestion des urgences de toilette pis la lecture des étiquettes d'épicerie.
Notre devise ? Un intestin pour les gouverner tous. Ou du moins, les faire chier tous.